Tu te rends compte je ne pourrai plus la serrer dans mes bras”

La mort — nous le savions sans en avoir fait l’ex­péri­ence ; que savions-nous alors ? — met au con­tact de l’énigme de la présence et du corps — son nez touche peut-être un bord - thym et oliviers — “elle racon­tait ses rêves avant de dormir” — nos rites incom­pé­tents, indus­tri­al­isés ; qui peut encore accueil­lir la peine et la plainte, dans ce qu’elles ont de plus sin­guli­er ; dis­con­tin­ues ? — mar­mite de figues entre deux rochers — “les gens sont devenus si pau­vres au Liban : le maire du vil­lage prête des cer­cueils pour trans­porter les morts” — elle est sans doute là et nous ne la voyons pas : que nos ontolo­gies famil­iales sont pau­vres ; com­bi­en d’ap­pels avons-nous déjà man­qués ? — elle dor­mait sur un sol attié­di l’été -“non c’est des con­ner­ies ces his­toires de par­adis” — il nous fau­dra alors bricol­er pour con­tin­uer à nous reli­er, inven­ter de nou­velles manières de s’as­soci­er.