(Portrait de F. L.)
Chaque situation est l’occasion pour lui de rappeler sa fragilité, sa bienveillance, son souci des autres et la réciprocité dans la communication qu’il s’impose et qu’il impose comme un tyran.
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Il se regarde me regarder avec intensité : il est son meilleur spectacle, son meilleur public et son pire critique.
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Il donne du poids à chaque mot, chaque regard : il dramatise en permanence.
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Tout prend superficiellement la forme d’un enjeu métaphysique qu’il est incapable de conduire.
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Avec les écrans, nous avons perdu le contact avec les humains et les vivants.
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Pour un calme en pleine conscience, il s’agite beaucoup.
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Personne ne sait à quel point l’esprit est puissant et dirige nos existences : une pensée positive par jour nous sauverait sûrement, pour peu que nous nous donnions les moyens de travailler sur nos routines cognitives.
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À l’échelle de l’humanité, nous ne sommes rien.
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Avec les écrans, nous ne savons plus être bienveillants.
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Il se garderait bien de jouer les psychologues mais beaucoup de gens en auraient besoin.
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Le monde médiatique n’est qu’un terrain de jeu qu’il pense pouvoir observer comme un anthropologue ou un ethnologue (tout dépend des chapelles et des dénominations après tout).
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Sa réciprocité n’est qu’à son service : elle le décharge de la place démesurée qu’il n’admet pas de prendre et du pouvoir sur les autres qu’il n’assume pas.