Rythmes | (1) Quand trouvons-nous notre rythme ?

Le rythme est notre réponse au monde. Face à l’inconnu, à l’incertain, face au devenir, nous inven­tons des pris­es — con­cepts pour penser, cal­en­dri­ers pour se sou­venir, etc. -, avant que d’autres prob­lèmes ne nous imposent d’a­gir.

Le rythme est un mou­ve­ment d’oscillation. Entre répéti­tion et renou­veau, il ouvre un espace où les gestes, les formes et les matéri­aux s’indéter­mi­nent mutuelle­ment.

Ain­si l’ob­ver­sa­tion du rythme donne accès à la genèse des formes (un panier se fab­rique ryth­mique­ment : gestes maîtrisés-matière résis­tante)

La rou­tine “existe pour céder”1Leroi-gourhan, Evo­lu­tion et tech­niques, t. II, Milieux et tech­niques, Paris, Albin Michel : elle est l’assi­ette sur laque­lle repose l’in­ven­tité.

Est sat­is­fait tout vivant en rythme, entré en cor­re­spon­dance avec le monde2Tim Ingold, Faire, Edi­tions Dehors, 2017 ; Mar­cel Jousse, Anthro­polo­gie du geste, 1969., après avoir trou­vé son point d’équilibre dans le flux des forces et des matéri­aux.

(ou “aller à son rythme”)

Notes   [ + ]

1. Leroi-gourhan, Evo­lu­tion et tech­niques, t. II, Milieux et tech­niques, Paris, Albin Michel
2. Tim Ingold, Faire, Edi­tions Dehors, 2017 ; Mar­cel Jousse, Anthro­polo­gie du geste, 1969.