Le “care” de la traductrice

Une amie libanaise (et direc­trice des Saven­turi­ers — l’é­cole par la recherche), l’ex­cel­lente Ange Ansour, a com­mencé à traduire un poème-pen­den­tif que j’ai écrit l’an­née dernière pour mes par­ents — les accom­pa­g­n­er a pos­te­ri­ori dans leur fuite (il y eut la guerre et décem­bre 87). Un petit tal­is­man à leur cou, pas grand chose, qui est venu la trou­ver pour des raisons que j’ig­nore :

Dans ses ques­tions, la pré­ci­sion de la tra­duc­trice qui, en diplo­mate, se tord en deux pour opti­miser les con­di­tions de la ren­con­tre entre deux langues, deux espaces cul­turels — si le jour est du lever ou de l’après-midi : le poème se déplie.

(Elle s’en­fonce dans le vis­i­ble, dans un pli. Elle regarde le mot avec un souci qui la met dans une forme d’at­ten­tion écologique, comme on ferait ger­mer le blé en se per­dant dans ses lignes)