Se rater de peu

Nous avons, par politesse, chargé le hasard de nous recrois­er. Pour­tant, lorsque je me suis retourné par hasard, alors qu’il par­tait retrou­ver un autre client, je l’ai vu, déjà prêt, me saluer longue­ment en souri­ant, comme s’il attendait sans le réclamer un dernier signe. Nous avons sans doute man­qué d’in­ven­tiv­ité pour sor­tir du cadre social prévu par la rela­tion entre un pas­sager et un chauf­feur, qui nous aurait amenés à échang­er adress­es et numéros. Nous nous ratons ain­si sou­vent de peu les uns les autres, faute d’imag­i­na­tion.